Bienvenu dans la taverne du Groan

Ulis s'interposa entre les deux hommes, une main sur le ventre, la respiration haletante.

-Calmons nous, lança-t-il avec un regard noire.

Il se tourna vers le Laedar.

-Je suis ravi de voire un digne représentant de Daêl. Cela faisait longtemps que j'en croisais plus.

Il se laissa tomber sur une chaise.

-Les dunes noires sont les membres sectes importante ici. Ils se tenaient à carreau parce que les traqueurs de la Matriarche rouge les pourchassaient et les exécutaient. Sans pitié. "Les abominations, les mages trop puissants, ceux qui violent la mort à leur fin et les sectes sont nos ennemis. Traquez les, poursuivez les et apportez leur le juste châtiment. La traque ne connait aucune fin." Voilà quels étaient les mots de l'ordre. Maintenant que la matriarche est morte face à l'Exécuteur, les dunes noires font ce qui leur semble bon...

L'aubergiste prit la main de Sunako pour l'aider à se relever.
Elle jetait en tous sens des regards éperdus, s'attendant à voir à tout moment surgir une nouvelle bagarre.

Se tournant lentement,elle aperçut dans l'ombre des hommes à terre d'où le sang sortait.Se n'était pas la première fois qu'elle voyait des cadavres, elle avait tout d'abord eu a faire à la mort de sa mère puis, l'épidemie ne cessant d'empirer, les malades étaient souvent jetés dehors dès l'apparition des premiers symptomes par les familles affolées, la mort les eut souvent pris bien avant qu'ils ne trouvent une main secourable.

Prit d'un vertige, elle se ressaisit afin de se diriger vers son oncle.
Celui-ci,blème, avait les yeux rivés sur les trois hommes qui ne paraissaient pas troublés à l'idée qu'ils frolaient la mort de leurs pieds.

Sunako n'avait qu'une envie: celle de sortir de cette maudite taverne mais son oncle ne bronchait pas...

Hraerekr regarda Ultis s'assoir tout en rattachant sa masse.

-Si j'ai bien bien tout saisi, on est parti pour débarrasser la région des dunes noires, et accessoirement retrouver ce Rose épine. Bon dans ce cas un tas de tissues sur pattes qui sait se servir d'un couteau sera peut être utile.
Son regard s'illumina lorsqu'il trouva sur une table proche une chope encore plein, après l'avoir vidée d'une traite il se tourna vers les deux hommes et ajouta

Va t-on rester longtemps dans cette taverne ou on se décide à faire quelque chose. Tout en disant cela il chercha à savoir ce qui se passait dans la tête d'Ultis.

Abdel n'en était pas à sa première rencontre avec des gens "hostiles" à ceux du désert. Il se calma, laissant passer et se disant qu'il avait autre chose à faire que tuer une personne de plus ce soir, sous les yeux de sa propre fille.
Émergeant de ses pensées, il observa les deux hommes et s'en fut en direction du vieil oncle, décidant qu'ils avaient assez fait durer cela.

[A] - Bonsoir à toi vieil homme, ça fait longtemps...
[O] - Certes, certes, du temps a passé depuis la dernière fois.. Son regard se perdit dans le vide un instant..
[A] - C'est donc elle ? Fit-il en désignant l'enfant tremblante du menton.
[O] - Qui veux tu que ce soit d'autre? Répondit l'oncle en souriant doucement.
- C'est son portrait craché tu ne trouves pas ?
[A} - (...)
[O] - Sunako ! approches mon enfant, n'es pas peur.
Abdel tressaillit au nom prononcé. Sunako ....

Ulis regarda le Laeddar avec un air interrogateur et porta son attention sur le Gark.

-Vous me semblez vaillants, mais sachez que les dunes noires contrôlent actuellement tout. Les commerçants payent d'immenses sommes à une milice dune noire, le duc lui même a du plier sous leur leur menace. Je ne suis pas venu là pour vous demander d'aller affronter une bande de gamins des rues. Ils ont provoqués la chute de tout l'ordre de la Matriarche rouge, ne l'oubliez jamais.

Il fit le tour de la pièce du regard.

-Y-a-t-il des personnes qui me suivront ? Pour ceux dont la morale serait défaillante, je peux payer....

Abdel n'avait pas vraiment suivi de près la conversation engagée entre les deux hommes, mais il se retourna doucement lorsque l'un d'eux mentionna une histoire de mission "rémunérée".
Il n'était pas contre le fait de renflouer sa bourse, avant de reprendre le voyage, mais avec un enfant à charge...voila qui allait poser problème !
Revenant à sa discution, Abdel surprit le regard clairvoyant du vieil oncle qui avait remarqué son intérêt subit pour les deux personnes de l'autre coté de la salle.

Il observa sa fille, se demandant si il pourrait lui assuré un avenir convenable. Et sans dangers ?
A son âge, Abdel était déjà lettré, éduqué et prenait part aux entraînement avec les ombres de son clan, se retrouvant régulièrement impliqué dans des missions de faibles importances.
Il se demanda si il pouvait se permettre de faire partager à son enfant un mode de vie similaire au sien, toujours en déplacement, enchainant missions et voyages.

Il décida de voir de quoi il en retournait auprès de l'homme "près à payer", et laissa là l'oncle seul avec ses craintes, désormais fondées.
Abdel rejoignit l'homme et le prêtre, leur faisant ainsi comprendre qu'il était intéressait par leur histoire.

Encore dans ses pensées, Sunako sursauta lorsque l'homme vint discuter avec son oncle.

Ils avaient l'air de se conaître depuis toujours,bien qu'une froideur et une gène se degageait de l'un comme de l'autre.
Ils parlaient de sa mère, puis son oncle lui demanda d'approcher.
A peine eut-elle le temps d'avancer que l'étranger était partis vers les deux autres hommes. Le faisait-elle fuir?
Elle le fixa, détaillant son visage, ses mains...Une impression de déjà vu...L'étranger écoutait la conversation du vieillard tout en lui jetant des regards furtifs.

Soudain,elle se rappela de sa mère dont les yeux se perdaient dans le vide à la recherche d'une ombre: celle de son père. Petite, elle s'ammusait souvent à se regarder dans le miroir et à imaginer à quoi pouvait-il bien ressembler? Elle regarda ses mains, la couleur de sa peau...Tout s'éclaircissait. Prenant son courage à deux mains, elle se dirigea vers l'homme en question:

[S]- êtes-vous mon père? demanda-t-elle brusquement

Il demeura un instant interdit. En vérité durant ce long trajet, lui aussi s"était posé la même question.
Il regarda l'enfant, elle était le reflet même de la femme qu'il eut aimé, il se souvenait de l'avoir embrassée, de leurs caresses et de son affection, de son sourire....

Sunako attendait; elle avait droit à une réponse.

Je mesure pleinement les capacités de nos adversaires, et je vous le redits je vous suivrais.

Pendant qu'il parlait il aperçus le peau sombre s'approcher d'eux avant d'être rattrapé par la gamine qu'il avait vu plutôt. Hraerekr réfléchit à ce qui allé se produire, vu l'état d'Ultis ils allaient surement récupérer ce laeddar et la gamine. Parfait, pourquoi ne pas prendre tout les poids mort que nous pourront, cela ne peut, que rajouter du défi.

Comme pour illustrer ses pensés , il laissa échapper un long soupir en regardant les deux étrangers avant de prendre une bonne lampée d'une bière qu'il avait pus réquisitionner pendant qu' Ultis parlait.

Hraerekr avait l'impression que le temps c'était arrêté, en effet Ultis semblait de nouveau perdus dans ses pensées, commençant à avoir faim et sa bière étant vide, il prit la direction de la porte et lâcha en sortant:
- Je retourne à mon office, quand l'ancien de la Matriarche se sera décidé sur la suite des évènements, vous aurez qu'a passer me chercher.

La porte claqua, et la taverne retomba dans un calme digne d'une fin de soirée.

Abdel observa la jeune fille. Ne sachant pas quoi dire, il répondit simplement:
- Faut croire que oui.
Il esquissa un sourire, se demandant si ça allait briser la glace ou au contraire lui faire peur.

Le prêtre venait de sortir, laissant seul le vieil homme qui ne s'était pas encore tout à fait remis de ses coups.

Il reporta son attention sur sa fille qui continuait à le fixer. Il s'assit sur une chaise, face à elle et se lança, au hasard, tentant d'en savoir plus sur sa fille.

-Tu as déjà voyagé ?

La vérité était mise à nue...
Elle connaissait enfin son père, il était loin de ressembler à se qu'elle avait imaginé!

Mais c'était la réalité, troublée, elle sursauta lorsqu'il lui posa une question...
Elle se retourna pour voir son oncle, Sunako n'aurait d'ici peu plus de famille mis à part cet étranger...

- Non je n'ai jamais voyagé, j'ai passé mon enfance ici à travailler pour que l'on puisse manger contrairement a vous apparement...

Elle fixa son "père" attendant une reaction de cet homme si lointain, et en même temps si proche...

- As tu des affaires à prendre ? il faudra surement faire quelques achats avant de prendre la route. Et pourquoi pas te trouver une monture non ? Tu sais monter à cheval au moins ?
Abdel tenta de sourire, attendant une réaction de l'enfant..
- Mais en attendant, il me faut régler une affaire, dit-il en adoucissant sa voix. Surement la possibilité de renflouer quelque peu ma bourse avant notre départ. Je te louerais une chambre à l'auberge le temps qu'il..faudra..ça ne sera pas long. Ça te va ?
Confronté à une situation totalement inconnue, Abdel attendis que quelque chose se passe, que l'enfant dise un mot, n'importe quoi.

Terrifiée, Sunako ne savait que dire...
Elle n'avait jamais envisagé de voyager, ni de quitter le peu de famille qu'il lui restait.
Monter à cheval, oui elle savait, bien qu'elle n'eut jamais eu de monture à elle, elle avait travaillé à l'écurie durant un temps...
Il parlait d'achats comme si cela été normal, elle n'avait pas beaucoup d'affaires, quelques babioles de sa mère..
Mais puisqu'il le proposait, pourquoi refuser? Après tout il lui devait bien ça!

- Ou comptez-vous m'emmener? Je ne peux pas rester à l'auberge en vous attendant!!! Vous voulez encore m'abandonner comme vous avez abandonné ma mère à son triste sort???

-Je ne vais pas te laisser ici ! répondit Abdel en souriant. Tu préfères qu'on parte en ville pour t'équiper, si ça peut te rassurer ? On repassera récupérer tes affaires plus tard dans la journée, et...faire tes adieux à ton oncle.. vous risquez de pas vous revoir de sitôt..

En sortant de la taverne Hraerekr aperçus à l'angle d'une rue un marchant ambulant ventant le gout exquis de ses brochettes de porc, voilà qui allait résoudre son problème d'estomac et peut être trouverait il dans cet en-cas la motivation pour continuer son travail de restructuration des affiliations des prêtres.

Sunako hocha la tête en signe d'accord...
Il sorti de la taverne, elle alla voir son oncle qui lui sourit tendrement:

-Tu dois suivre ton destin ma chère enfant...Ta mère avait confiance en cet homme, tu peux le suivre...Il t'apportera bien plus que si tu reste dans cette miserable vie...Ne nous oublis pas pour autant!

Il leva une maine vezrs la joue pour la rassurer, tout se passait si vite...

- Va , vient chercher tes affaires en fin d'apres midi.

Sunako se tourna et sortit de la taverne, Abdel l'y attendait les bras croisés afin de se rechauffer comme il pouvait face au vent.
Elle prit son courage à deux mains, elle devait se lancer ou elle n'aurait pas de nouvelles chances!
Ils se mirent en marche vers le centre ville...

Après avoir mangé, le soleil n'étant pas sur le point de se coucher, il décidât de ne pas rentrer au temple. Hraerekr prit la direction du centre ville, il y connaissait l'emplacement d'un chêne et d'un banc situé sous son ombre qui lui permettrait de méditer afin de clarifier la situation de l'ordre.

Lorsqu'il arriva en vu de l'arbre, le calme commença à s'imposer à son esprit, tant de souvenirs était attaché à ce chêne. Moins d'une dizaine de personne était présente dans le parc. Parfait, le bruit ambiant ne devrai pas le déranger.

Hraerekr s'assit sur le banc, ressorti ses affaires et se remit au travail.

Chaque ligne qu'il écrivait était un premier pas vers la fin de son travail, un travail long, sans la moindre aventure,sans le moindre bruit, sans le moindre hurlement?

Un crie strident retentit au dessus de la tête du Gark, qui n'eut le temps de voir qu'une grande Ombre planer au dessus de lui. L'echo demeura quelques temps pour s'évanouir dans un craquement sourd accompagné de hurlement. Le Tocsin s'affola et de la fumée s'échappa depuis quelques quartiers plus loin vers lesquelles se dirigeaient plusieurs dizaine de garde.
Un gémissement résonnait par moment témoignant la présence d'une créature assez massive.

Le frisson qui parcourra son corps n'avait aucun rapport avec la peur, c'était une sensation bien connue, celle de l'adrénaline parcourant son corps lui disant qu'il était près pour l'action. De l'action, enfin, Hraerekr ne se rappelé plus la dernière fois qu'il avait réellement fait couler le sang. Il rangea consciencieusement ses affaires, se leva et pris la direction des gémissements. Un grand calme l'habité, le calme avant la tempête.

C'est en se disant qu'il aurait bien du mal à finir son travail qu'il s'engouffra dans le dédale que représenté les quartiers le séparant de la créature.

Tandis que Abdel et Sunako marchaient en direction du centre ville, le ciel se couvrit et leurs ombres disparurent au milieu de celles des nuages. Il se mit à pleuvoir quand soudain, se qui aurait pû passer pour le grondement d'un orage rententit. Ils eurent juste le temps de voir la silhouette d'une grande créature ailée passé au dessus d'eux en hurlant puis planer quelques quartier plus loin. La mélodie de pluie reprit quand tout à coup le tocsin retentit.

A peine avaient-ils fait une dizaine de pas que le chaos envahit soudainement la ville ! L'obscurité se fit pendant quelques secondes, laissant entendre un cris terrifiant venue du ciel. Abdel leva la tête pour apercevoir la source du grondement strident et resta figé en voyant l'énorme créature passer rapidement au dessus d'eux. Il cria à Sunako de venir se réfugier sous le porche devant lequel il venait de passer.
Les gens couraient en tout sens sous la pluie qui venait de s'abattre sous la ville et la sonnerie du tocsin lui vrillait le crâne...
Jetant un coup d'oeil dans la rue, il vit plusieurs nuages de fumée s'élever de différents points de la ville, sur quoi il comprit que la bête venue du ciel était déjà passé à l'ataque.

" bon...les chevaux !" Il pris la main de Sunako et entreprit de s'élancer dans le flot d'habitants devenues fou de terreur, reprenant la direction de l'auberge.

Passant par les diverses ruelles, il manqua de renverser plusieurs citoyens qui allaient dans la direction opposé, puis arriva là où se trouvait le quartier des tisserand quelques minutes auparavant.
Mais cette fois, il n'y avait qu'une trainée de pierre comme si les maisons avaient été fauchée par la main d'Iracundus lui même.
La créature semblait avoir marqué de tout son poid la trajectoire de sa chute et se retrouver un peu plus bas en ville.
Hraerekr put discerné par delà la poussière provoquée par la bête, une paire d'ailes démesurés se débattant au milieu des décombres.
-Tenez lui la tête!!!! Attention aux pattes!!! hurla une voix prêt de la créature.
Plusieurs soldats semblaient s'agiter autour de la bête pour tenter de la maitriser.
Plus haut en ville, Abdel et sa fille montèrent à cheval, quand soudain un groupe d'homme en cache poussière et chapeau déboulèrent en ville sur leur monture. Abdel reconnu sans grandes difficultés les Fakyls. Ils sont à la fois des chasseurs, des bandits, des gardes du corps, des explorateurs, des antiquaires, et parcourent le monde en quête de richesse et de gloire.
-Ajal? Tu t'occupes des papiers avec l'administration Nocturienne, je ne veux pas d'ennuis avec l'empire. C'est un accident rien de plus, tu m'as compris?
-Bien entendu Chef!!!
Et le groupe de cavalier partit plus loin dans la ville en direction des hurlements tandis que l'un d'eux partit vers la demeure du Duc local.

Hraerekr se plaça à une dizaine de mètres de la créature. Il s'accroupit et commença à réciter une incantation. Des pointes apparurent sur les chaines qu'il avait autour des bras, elle se desserrèrent lentement pour glisser le long de son bras jusqu'à ce qu'un mètre cinquante pende à son poignet. Hraerekr se redressa et se précipita dans la poussière.

Elle suivit Abdel, l'observant du coin de l'oeil pour en apprendre le plus possible sur cet inconnu le temps qu'ils se dirigeaient vers le centre ville.
Sunako sentit une goutte de pluie sur le bout de son nez qui l'ammena à regarder vers le ciel.
Elle eût à peine le temps de voir les nuages que la silhouette d'une créature venait de passer au dessus d'eux, son cri retentit jusqu'à quelques quartiers plus loin.
Sunako se pétrifia en entendant le hurlement strident, blême, elle ne pouvait plus bouger
.
Abdel la tira sous un porche puis remonta la rue vers l'auberge sous la pluie qui continuait à tomber.
Sunako n'entendait comme seul son le cri de la créature, ni la pluie ne les pas de l'homme qui la guidait entre la foule excentrique.

Elle se cramponna à la main de cet etranger ...La chaleur qui se dégageait de cette étreinte lui rapella celle de sa mère durant les derniers jours de son existence.
Des larmes coulèrent, se mélangeant à la pluie qui ne cessait de tomber.
L'illusion vola en éclat lorsque retentit un nouveau hurlement, elle ravala la peine, ne voulant pas se montrer faible face à cet homme.

Il la fit montée à cheval après avoir dégagé celui ci de quelques paquets...
Une fois dehors alors qu'elle pensait rejoindre son oncle, Abdel s'arreta devant un groupe d'hommes.
Ils traversaient à grandes enjambées une ruelles, se dirigeant vers le centre ville lorsque l'un d'eux pris une autre direction.

Sunako n'avait jamais apperçus ce genre d'individus et vit une ressemblance avec son "père", elle se demanda s'il les connaissait mais n'osa formuler la question.

Abdel n'était plus à une surprise près quand il vit passer les Fakyls. Leur présence attira son attention et leur conversation fini d'attiser sa curiosité. Les voyant partir il prévient Sunako de le suivre de prés et s'engagea dans la ruelle bondée en suivant le gros de la troupe à distance. Le chaos ambiant dissimulerait sa présence sans problème.

Pour une première journée avec sa fille, ça démarrer bien !